Interview « en profondeur » et parution d’un portrait de 4e de couverture dans Libération (20/04/05)
En créant mon blog JNSM (JeNiqueSurMeetic), je n’avais aucune velléité particulière de célébrité à titre personnel, sous mon vrai nom. L’anonymat m’allait bien, avec le pseudo « Nick ».
Mais en avril 2005 les choses se sont un peu compliquées lorsque Libération m’a contacté pour faire un de leurs célèbres portraits de dernière de couverture. Je les lisais toujours, les trouvant bien écrits, et j’étais très flatté et enthousiasmé par l’idée. Mince, ils me demandent à MOI? Je lisais toujours avec plaisir et respect les célèbres 4e de couv de Libé, qui mêlaient harmonieusement portraits de « vraies » stars et portraits de personnalités moins connues, mais toujours révélées avec un certain talent pour les interviews « à l’os » et une rédaction stylée.
MAIS, leur charte éditoriale exigeait que l’article soit fait sous mon vrai nom, et avec une photo. Et s’agissant d’un portrait approfondi, il aborderait les choses sur un spectre bien plus large que mon blog. D’après le journaliste, je devais m’attendre à des questions fouillées sur ma vie en général, et ça risquait de ne pas toujours être drôle pour moi. Mais j’aimais bien cette règle du jeu « cash », et sur le fond j’étais tenté tout en restant vraiment partagé sur l’idée de ne plus être anonyme.
Portrait anonyme? Niet!
J’ai insisté plusieurs fois auprès de Libé pour conserver mon anonymat, mais c’était non. Alors j’ai demandé quelques jours de réflexion avant de donner ma réponse, et j’en ai parlé à des amis pour avoir leur opinion.
Trois jours plus tard, ce fut oui. Adrénaline, car je savais l’impact qu’aurait une telle parution. Dans mon milieu, beaucoup de gens lisent Libé, et pour un coming-out, ça risquait d’être thermonucléaire…
Une interview in-situ, chez moi.
L’interview s’est faite début avril, durant une après-midi entière. D’abord dans un café, puis chez moi, où j’ai pu montrer la « salle des machines » de Nick au journaliste (Ludovic Blécher), qui voulait s’assurer – et c’est légitime – que tout cela était vrai.
L’article, initialement prévu pour la fin avril, est finalement sorti le 20, avec le nouveau pape Benoît XVI fraîchement élu en couverture… et Nick « le gros niqueur le plus célèbre du Web français » – dixit l’article – en dernière. Je soupçonne Libé d’avoir volontairement joué sur ce contraste savoureux entre une couverture sur un Pape réputé défendre une ligne morale « dure », et une dernière sur un hédoniste, collectionneur d’expériences sensuelles.
Grâce à cette actualité papale et à un gros tirage pour l’événement, l’article a certainement été encore plus vu. Nick aurait-il une veine de cocu ?